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Génèse d'un tableau
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L'idée d'un cinquième Stampe me titillait depuis le récent Norécrin sur fond de Douglas DC-3 que j'ai peint en septembre. Le Norécrin est contemporain du Stampe. Tous deux ont connu la renommée au même moment. Quant au Douglas DC-3, cela va de soi, j'avais l'inspiration rétro.
Le Stampe, j'y reviens toujours. Michel Léveillard, "mon frérot Viking" le sait bien. C'est le hasard des routes internet qui a déclenché l'affaire. J'étais en attente d'une attitude, je l'ai trouvée sur le forum Tarmacs. Un certain F84g a bien voulu me fournir la photo du OO-SPM en haute résolution.
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Photo f84g
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Restait à lui fournir un décor. Celui de f84g ne me convenait pas, car j'avais déjà peint un Stampe en finale sur fond de verdure. Et ce Stampe, je le voulais au moins à 800 mètres, libre de virer ou d'enrouler une barrique.
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La chance a voulu que sur le forum Pilotlist des Colibris, une certaine Nadège S publie une photo étonnante, prise depuis son hublot: un BAe en approche sur Liège.
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Photo Nadège S
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J'avais alors tous les éléments en mains et une fantastique logique belge: avion Stampe, belge de conception, décor belge (un peu Notre Normandie, n'est-ce pas Michel?).
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Et ça a commencé comme ça...
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D'abord un tableau totalement abstrait. J'avais dans l'idée de finir le décor avant d'y insérer le Stampe. Car voyez-vous, peindre du colza à travers la forêt de câbles et de haubans, les entrelacs du train, être "raccord" d'un câble à l'autre, c'est du masochisme et ça n'est pas mon truc. En plus, ça n'est pas beau même si c'est réussi. L'oeil perçoit le rajout de couleur et sait lire entre les lignes.
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Phase I, composition non figurative,
minimaliste, mais jaune colza
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Phase II, puzzle aérien
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Phase III, placage d'un biplan
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Phase IV, ce devrait être un Stampe
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Certains signes ne trompent pas: flèche des plans décalés, cordes à piano, capot si beau, façonné au marteau de chaudronnier (Bravo Messieurs Stampe & Vertongen pour ce dessin!).
L'aile supérieure a pris de la consistance tout en restant presque transparente à contre-jour. On est en plein modélisme. Mais ces camaïeux de gris sont un cauchemar ! Il y entre du blanc, du noir, du bleu outremer, des roses ou des violets pourpres. Il faut en préparer beaucoup pour en utiliser peu, car l'acrylique sèche vite.
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Phase ultime au pinceau fin 02
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et à la brosse plate
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Renforcement des câbles et haubans, des cocardes, du train. Travail des pilotes et de leur emblématique serre-tête. Il faut forcer le trait car le fond jaune vert s'entête à transparaître.
Réhauts de blanc dans toutes les parties fines exposées à la lumière. Le soleil est bas, les plans sont fins. Il n'y a pas vraiment d'ombre.
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A la brosse plate, lissage du capot, contrastes des nervures, reflets de haubans. Il faut être en vol de patrouille pour voir la vraie beauté du Stampe. Je peux dire que pendant tout le temps de ce travail, j'ai volé à ses côtés, épousant ses moindres mouvements.
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Restait enfin un travail de photographe: le réglage de la profondeur de champ. Altitude, toujours augmenter l'altitude, veiller à ce que la moindre ombre parasite ne plaque pas le Stampe au sol. Travail de jus, à plat, pour éclaicir ou pour foncer, éloigner ou rapprocher.
Quelques barbules y ont aidé.
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Stampe SV IV OO-SPM, en vol sur la campagne liégeoise.
Acrylique signée JCP sur toile de lin 80cm x 60cm
Disponible à la vente. Conditions, voir "Ma Galerie Aéro", ci-contre
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Remerciements
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Merci à f84g et à Nadège S pour leur précieuse collaboration non préméditée.
PILOTLIST, le site des Colibris, ma lecture quotidienne
REGINALD JOUHAUD, qu'on ne remerciera jamais assez d'avoir fait un fantastique travail de bénédictin. Son livre "Les Avions Stampe" est une bible à laquelle je me réfère sans cesse.
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Quand on aime le Stampe, ça se voit, ça se sent !! Et vous l'avez parfaitement capté.Super !
Rédigé par : patrick vanwynsberghe | 29/04/2008 à 21:50