(Horreur ! Je viens de découvrir que ce café n'existait plus...Il se trouvait à l'emplacement du Tanaka ? Kanaka ? Xanaka ? A gauche de l'image. Un magasin de vêtements ? )
Refuge idéal par temps de pluie ou lors de canicules pour manger des glaces.
Je me souviens. Une vieille s’endort. Son visage s’approche dangereusement de la tasse de café. Puis s’affaisse, s‘enfonce. Par à coups. Irrémédiablement. On le sent, on le sait, dans quelques secondes, son nez plongera dans le liquide encore chaud. Attention, attention, plouf ! Aussitôt, l’appendice nasal se redresse, souffle, s’ébroue, arrosant au passage la soucoupe et la robe. La grand-mère ouvre un œil. Elle fait maintenant tous ses efforts pour rester éveillée. Quelques sourires contenus chez les voisins. On a toujours pitié des personnes âgées, même si, secrètement, chacun attend avec intérêt la prochaine trempette.
Une prostituée proche de la retraite sirote son Pastis. Poudrée outrageusement, rouge à lèvres mal étalé, elle surveille du coin de l’œil les quelques hommes susceptibles d’être attirés par ses derniers avantages.
Les nombreux miroirs de la salle offrent un terrain de jeu exquis pour les regards obliques. La jolie silhouette en face de vous se trouve en fait sur le côté et ne s’attend pas à être observée. Quand les yeux se croisent enfin, il est trop tard : le trouble suscité est une promesse de succès.
Le Café de Rouen était le rendez-vous des amoureux et des retrouvailles splendides. Des mains parcouraient sous la table des espaces défendus en attendant de se libérer plus tard dans une mansarde ou dans la Forêt Verte.
Et puis, l’odeur du sandwich jambon- beurre… La mie en est fraîche, mais pas trop et le beurre déborde généreusement sur un côté. Il faut aussi avoir entendu le doux crissement de la mousse sur les lèvres au moment de la première gorgée de bière.
JAC, le 30 mars 2012
17 JUIN 2015 Un ptit tour sur le blog :
Une parépapetitienne de ce coin avait une jambe de bois et elle trouvait de la compagnie ...Ne dit on pas qu'il faut de tout pour faire un monde ?
LE CAFE DE ROUEN a été le témoin de tant de rencontres ...SOUVENIRS...
QUIQUINE.
Rédigé par : Paulus Petit Jacqueline | 17/06/2015 à 17:34
Dans ces temps anciens,j'avais une pause de deux heures pour le déjeuner.Mon sandwich jambon beurre avalé,arrosé d'un ou deux cafés crème,était vite avalé.J'ouvrais un journal,pour me donner une "attitude" et je restais dans ce lieu magique,écoutant,regardant,appréciant.
Les habitués du marchés aux légumes, ceux du marchés aux "bestiaux", se retrouvaient journellement, prenant toujours les mêmes apéros,rincette et sur rincette !On devinait les vrais couples, les faux,les tristes,les sympas,les râleurs,bref,c'était l'ECOLE DE LA VIE.
QUIQUINE.
Rédigé par : Paulus Petit Jacqueline | 29/10/2014 à 12:46
Merci JAC pour l'allusion à Philippe DELERM ,La Première Gorgée de Bière ...
Il fut professeur au collège de Bernay,et on le rencontre souvent ,dans la région Rouennaise .
Quiquine .
Rédigé par : PAULUS PETIT JACQUELINE | 05/04/2012 à 11:52
C'est en face de ce café qu'un grand marchand de TOUT A 100 francs s'était installé.Le premier de ROUEN .Il avait coutume de dire ,Ca ne GAGNE PAS, mais je me rattrape sur la quantité ...Le début du matériel pour campeurs " fauchés ", ça se cassait très vite,on rachetait,etc ...le début de la Société de consommation.
Quiquine.
Rédigé par : PAULUS PETIT JACQUELINE | 02/04/2012 à 04:03
Oui, notre célèbre CAFE DE ROUEN,rue DU GROS,n'existe plus.C'est une partie de l'histoire des Rouennais qui nous est volée.
J'y ai goûté les fameux sandwiches ,vrai jambon,dès 1.953, les oeufs durs,sel,accompagnés d'énormes café crème ...
Souvenirs du temps de mes vingt ans.
Quiquine .
Rédigé par : PAULUS PETIT JACQUELINE | 01/04/2012 à 12:03