SUITE
Dans la rue on ne sait pourquoi un fou rire nerveux nous envahit. Vivement mardi, pour pouvoir sonner à nouveau, le cœur battant, à la porte de la déesse des maths.
Pendant une semaine interminable, tandis que les premiers jeux de cartes font leur apparition sous les tables, Michel et moi sommes bien les seuls à nous montrer actifs en classe.
Nos parents sont d'accord avec notre décision de poursuivre les cours particuliers jusqu'à la fin de l'année scolaire. C'est un plaisir pour eux de constater que leur fils vit un brusque coup de foudre pour la géométrie dans l'espace et les équations du second degré.
Ce mardi-là, avant d'appuyer sur la sonnette, nous remettons vite un peu d'ordre dans nos vêtements froissés et prenons soin de nous donner un dernier petit coup de peigne.
La porte s'ouvre, et là, et là, le ciel nous tombe sur la tête ! La déception est immense ! Quelle erreur de calcul ! C'est Monsieur qui nous accueille !
Oui, il vient de sortir de l'hôpital. Oui, il est complètement remis de son opération et il se tient prêt à travailler pour nous.
Un rapide coup d'oeil à mon ami. Je sais qu'il pense comme moi.
-Nous arrêtons les séances, Monsieur, dit-il, avec une certaine émotion dans la voix, nous venons apporter l'argent pour les deux heures du mois de juin. Nos parents vous remercient. Nous avons eu cours la semaine dernière avec....Où peut-on la joindre ? J'ai pris par mégarde son stylo...
-Elle s'est envolée hier pour les Etats-Unis. Donnez-le moi, je le lui remettrai l'année prochaine, quand elle reviendra de stage.
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A la terrasse de la brasserie Paul, mon ami et moi dégustons une bonne bière fraîche en regardant passer les jolies dames.
-Fais pas cette tête-là, me souffle Michel, la vie est belle ! On a quand même réussi à remonter la pente, non ? Il y a deux filles là-bas qui n'arrêtent pas de nous regarder. Et si on les invitait au cinéma ?
JAC, le 9 juin 2014
FIN
Elle parcourait la classe,les bras dans le dos, en martelant un grand ALLONS TAIJONS NOUS. Oui elle disait le JONS qui nous faisait rire .Plus tard, je la rencontrais sur les chemins d'Isneauville, faisant son footing,et elle arrivait sur le plateau de Rouen dans sa petite voiture grise...
Elle était une bonne personne ...si discrète,si humble .Mademoiselle VASSEUR, pardon d'avoir été si nulle .
Quiquine. 17 JUIN 2015.
Rédigé par : Paulus Petit Jacqueline | 17/06/2015 à 17:22
Les cours particuliers de maths !!!
J'y ai eu droit aussi, sans beaucoup de résultats ...Nos parents,décontenancés par cette incompréhension totale des chiffres y ont cru.
J'ai quand même ,un peu progressé ...Ouf,notre père ne disait plus de moi: Indécrottable...
Souvenirs,elle était charmante cette prof me recevant dans la salle à manger d'une maison cossue des Hauts de ROUEN...
Mademoiselle VASSEUR,vous étiez sympa,et je vous rends hommage...
Quiquine.
Rédigé par : Paulus Petit Jacqueline | 19/06/2014 à 16:13