26 mai 2007, Alcàcer do Sal, Portugal,
Ce matin, pas de pluie, ou si peu. On se contentera du froid. Le ciel est toujours aussi gris.
Être ou ne pas être aigri...
Au bout de la ville les tentes sont fermées. La place Nunes est déserte. La fête, c'est probable, aura lieu ce soir. Ou demain peut-être.
Bayard, le chevalier d'hier, bâille dans son survêtement rose et sur un banc de pierre : les nuits sont agitées avant les tournois.
Un rayon de soleil et c'est une volée de pigeons qui s'abat sur des miettes de pain.
Un coin de ciel bleu pâle sur l'église et les cigognes battent des ailes au-dessus de leurs énormes nids de branchages. Dans la plaine les rizières reprennent couleur. Moi, je suis, débraillé comme un baroudeur défaitiste et attends mon heure pour chanter victoire.
La météo n'annonce rien de bon avant le 28 ou le 29...
Les revues "people" fleurissent aux kiosques et des hommes en casquette s'affairent devant les résultats de l'Euromillion.
La place d'Alcàcer est désormais baignée de lumière, et, comme par hasard, de musique de fado qui s'envole d'une fenêtre. La fête n'en finit pas de se préparer et les caisses de confiseries affluent par camions entiers. Quelques pas de danse, vaguement répétés sur le parvis de l'église. Un moine en froc rêvasse devant les pigeons qui virevoltent. Des demoiselles essaient sans conviction un hennin puis se ravisent.
Un homme portant la panoplie de ménestrel, tente quelques accords sur un luth, puis disparait par un portail ...entrouvert.
JAC , le 29 décembre 2008
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