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Neufcastel, le 1er juin 1999,
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Mon Cher Abbé,
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Voilà bien longtemps que je ne vous avais pas écrit et pour cause. J'étais retenu, vous le savez bien, par cette navrante affaire dont le dénouement, Dieu soit loué, est tout à mon honneur et donc au vôtre, puisque vous avez eu la bonté de rester mon ami au plus fort de la tourmente qui soufflait sur le Château. Je vous rends grâce de votre fidélité et de votre foi en ma bonne étoile. Ce fameux dimanche sur lequel une certaine presse s'est épanchée avec complaisance, restera à jamais gravé dans ma mémoire comme cette vilaine cicatrice, ce souvenir d'Afrique Noire qui vous balafre la peau ad vitam aeternam. Pour que tout soit bien clair entre nous, je vous dois ma confession. Voici les faits tels que je les ai reconstitués au fil d'une bien trop longue et douloureuse incarcération préventive.
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