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Bernard, Gérard et Jean dans leurs oeuvres et chefs-d'oeuvre impérissables
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Imaginez un dimanche à la gomme où rien ne va pas très bien sur les quelque cinquante fronts d'incendie qui dévorent le nord et le centre du Portugal.
Peu de feux en Alentejo, mais le bel azur permanent (dont il faut bien se contenter à défaut de pluie) est souillé d'un vilain voile roux au goût de pain grillé. Et ça craint pour le moral, d'autant qu'il fait une chaleur matinale qui augure d'une belle journée à 38° sous les parasols.
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Une seule issue,
un Buffet Froid pour dîner.
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- Comment, t'aimes pas ma tête de veau sauce gribiche? Ni ma langue de boeuf en fondue d'oignons, façon Guérard, cuisine minceur et tout et tout?
- Je hais ta tête de veau et tout le reste en été !
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Buffet froid, c'est Bertrand Blier, fils prodige de Bernard qui m'inspire et le titre et l'action. Je n'ai pas le film Buffet Froid sous la main. Mais j'ai Les Acteurs en DVD. Je revisionne.
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Maître Jacques, tu manques à l'appel !
Collection personnelle
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Et je redeviens fou de bonheur, rien que de voir l'aristocratique Jacques François, flingue à la main, s'écriant, l'écume aux lèvres:
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- J'en ai plein le c..., figurez-vous, de jouer les hommes du monde. J'emm... les hommes du monde! Moi aussi je peux dire "mes c..., ma b... et mon couteau. Fils de p... Enc...Que Dieu me crache au c...(Pause). Tiens, il pleut..." !!!
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Comme quoi les pires gros mots (euphémisme) deviennent des oeuvres d'art dans la bouche d'un surdoué de la scène, quand son plaisir de jouer à contre emploi est à son comble.
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Assez papoté!
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Et je me mets en cuisine, le coeur joyeux. J'ai cuit de la viande de boeuf, à l'eau, sans rien, juste avec du gros sel. J'ai gardé le bouillon.
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Dans le bouillon, j'ai cuit des carottes coupées en fines rondelles.
J'y ai cuit également des haricots verts plats que j'avais finement tranchés.
J'ai cuit à part quatre pommes de terre Belles de Fontenay.
J'ai laissé refroidir autant que faire se peut toute cette bonne mangeaille, dans la perspective de déguster un buffet froid, dès la chaleur du soir tombée.
Et le moment venu, j'avais sous la main:
1- Un plat de carottes
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Je l'ai ensemencé d'ail, puis arrosé d'huile d'olive et de bon vinaigre. Au dernier instant, j'y ai parsemé de la coriandre fraîche.
2- Un plein saladier de haricots verts
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J'y ai joint les pommes de terre coupées en dés. Je l'ai ensemencé d'échalotes émincées. je l'ai assaisonné en forçant un peu sur le vinaigre.
3- Deux assiettes à garnir
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Et nous avons dégusté notre intéressant buffet froid, en évoquant les Blier, initiales BB, Bernard et Bertrand, Jean-Pierre Marielle, André Dussolier, Claude Rich, Jacques Villeret, Michel Serrault, Belmondo, Jacques François, Josiane Balasko, Samy Frey, Alain Delon, les Brasseur, Claude et Pierre, Gérard Depardieu, Pierre Arditi, Michel Piccoli, Jean Yann, Jean-Claude Brialy...
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Quel casting du feu de Dieu!
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Epilogue
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Tout ce cinéma s'est révélé fort utile à notre équilibre psychique et alimentaire. Car le téléjournal de ce dimanche 21 août était effroyable. Le Portugal est combustible. Il va encore perdre la Guerre du Feu pour la troisième année consécutive. Parce qu'il ne sait pas faire la guerre. Il est un peu comme la France de 1939, alors sourde aux invocations du Colonel De Gaulle qui ne croyait pas à l'efficacité de la pelle, du seau et de la tapette à mouches, face aux blindés, Messerschmitt, Focke Wulf, Arado et Stukas teutons.
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Dis donc, elle le sait, ta dame, qu'elle a bien d'la chance que son homme lui fasse de bons p'tits gueuletons comme ça ? Je n'crois pas qu'ça courre les rues des bleds du coin, des gars comme ça...
Rédigé par : Phil | 06/09/2005 à 06:01
J'ai aimé la papote et la popote. Bonne idée: ça m'a l'air goûteux, léger... Parfait par nos chaudes soirées.
Rédigé par : Elvira | 30/08/2005 à 10:27
très drole
tu as d'avantage travaillé la papote et c'est bien
t'as des jolis sets
et
ça doit effectivement être bon avec un verre de blanc
Rédigé par : jp | 23/08/2005 à 13:00