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Cão (prononcer Caen), c'est le chien en portugais. Le titre était tentant et je suis tombé dans le piège du calembour facile. Mais les tripes dont il s'agit n'ont rien à voir avec la capitale du Calvados où j'ai usé mes fesses six mois durant sur les bancs du magnifique Lycée Malherbe, dans le cadre de l'Abbaye aux Hommes.
Rien à voir non plus avec le chien, cão...
En réalité, ce sont des tripes à la Mode Amoy. Amoy était un Normand qui avait la bougeotte et qui a fini par reprendre racine en Alentejo où il vient d'inventer sa recette baptisée:
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Tripes à la Mode Amoy
Vous la connaissez ? Non ?
J’explique.
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Tranchage patient en dés allongés, à l'aide de l'énorme couteau-qui-tue des films d'horreur du temps du muet. Le tout en chantant La Petite Huguette.
Venu chez le boucher d'Alcacer do Sal acheter une entrecôte, Amoy a craqué pour un tas de tripes fraîches d’une blancheur exquise, que la replète et accorte bouchère venait de déposer dans la vitrine qui protège la viande des chiens errants.
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Feuillet à gauche et bonnet à droite. Très chic pour le bain.
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Il y avait tout l'attirail stomacal du ruminant comme on l'apprenait à l'école : bonnet, caillette, feuillet, panse. Et puis pendant qu'il y était, Amoy a raflé une queue de bœuf pour plus tard, des fois qu'il manque de denrées, vu la crise du poulet aviaire. Et puis il ne fait plus si chaud sous le 38e parallèle. L’organisme réclame du manger moins riche en eau.
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Saviez-vous que les vaches de pré-salé ruminaient parfois des poulpes?
Amoy vous l'apprend.
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