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Parfois, il fait si chaud que je n'éprouve guère le courage d'aller faire des courses. Alors je fouille et refouille dans le congélateur, sans rien trouver qui puisse satisfaire ma petite faim du moment.
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Et puis, miracle ! On bat le marteau à ma porte. C'est Dona Irene qui sans doute, dans sa grande bonté, avait deviné ma souffrance...
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Chic, des oeufs extra frais !
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Elle m'apporte une demi-douzaine d'oeufs du poulailler de sa voisine. Il y en a huit à la demi-douzaine, car dit-elle, "são tão pequeninos". C'est vrai qu'ils sont plutôt petits, la chaleur sans doute y est pour quelque chose, mais qu'importe le flacon...
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Leur fraîcheur exquise se confirme: opercule très petit, ferme tenue du jaune et du blanc. Un trésor digne de l'Eloge de la Poule de Luxe déjà paru.
Il m'apparut dommage de les surcuire et j'ai choisi la voie la plus courte:
Oeufs brouillés, c'est-à-dire à peine remués, jetés dans une poêle modérément chaude avec un fond de beurre.
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Comme du caviar, mais avec olives, anchois...
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Une ou deux cuillerées de tapenade sur le sommet pour rappeler avec insistance que nous sommes bien du sud, dans un pays d'olives, mais hélas plus dans un pays d'anchois. Car l'anchois se fait rare ces deux dernières années et sans aucun doute pour la prochaine. Bref, la tapenade en verrine fit l'affaire.
Et c'était déjà la fête des papilles !
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Bien entendu, l'arrivée des oeufs a réveillé mon appétit un peu assoupi et j'ai corsé l'affaire d'une petite salade et de quelques pommes de terre neutres et nourrissantes.
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Là-dessus, comme par enchantement, j'avais un pain alentejan comme sait en faire Panificadora Ideal Alcacerense, Lda, mon artisan boulanger hautement préféré.
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Un pain élastique, fort bien (é)levé et sapide, avec une vraie croûte dorée. On en reparlera de ce boulanger et de ses pains.
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- Oh, t'as de belles miches, tu sais...
- Tartinez-moi...
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Vive l'Alentejo !
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C'est beau la vie, à Alcácer... :-)
Rédigé par : Elvira | 04/09/2006 à 23:27
et d'ou sort cette belle tapenade ?
Rédigé par : jp | 29/08/2006 à 22:47
Eh ben dis donc, tu en as d'la chance d'avoir des voisines telles que cette Dona Irene. Ce n'est pas donné à tout le monde, ça, c'est un vrai privilège.
Remarque, c'est bien que ça t'arrive : toi tu sais apprécier ces petits riens qui font que la vie en province est incomparable.
Veinaaard, va.
Rédigé par : Phil' | 29/08/2006 à 03:27
je ne savais pas que Jean Marie Bigard était aussi boulanger...
Rédigé par : Gudule-Anne | 28/08/2006 à 19:04
Quelle belle assiette, c'est la première fois que je viens sur ce blog et il est sympa, surtout quand un homme cuisine, à part Dorian , vous n'êtes pas nombreux dans la blogsphère culinaire.
Rédigé par : tatyval71 | 28/08/2006 à 13:48
Belle assiette, et belles miches, en effet!
Rédigé par : Gracianne | 28/08/2006 à 12:42