Popote & Papote

Bisque d'écrevisses pour une autre fois

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Une fois n'est pas coutume, pendant cinq jours, on a eu droit au déluge.

Force 11 sur l'Echelle de Wet qui ne comprend que dix degrés. C'est dire combien on a été arrosé.

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Des écrevisses en ont profité pour voyager à l'oeil de rus en ruisseaux, de ruisseaux en canaux, puis de canaux en Rio Sado, portées par les flux et reflux.

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J'avais les yeux plus gros que le ventre en photographiant cette magnifique écrevisse, rouge de colère face au géant que je suis (en valeur relative, entendons-nous).

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Je rêvais déjà de nage, de bisque, de crème.

C'était la première fois en quatre ans que j'en voyais une sur les rives du fleuve.

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Bisque bisque rage...

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Gribiche, quand tu nous tiens...

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Plat de Côtes, huile de mon excellent confrère peintre d'avions Christoff Debusschere, que je retrouve par hasard en cherchant une belle illustration de boeuf.

A sa place, je n'utiliserais pas le hachoir Porkert tchèque qui jouxte la viande. C'est meilleur bouilli.

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Retour aux sauces

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Retour aux sauces, ce qui n'est pas coutume. Mais automne oblige. Encore que...Aujourd'hui, le vent hurle en tempête, mais nous souffle un vent de sud à 22°C.

Retour aussi au naturel, ce qui est notre ordinaire.

Des légumes et pas n'importe lesquels: navets, carottes, feijões verdes, coeur de chou, poireaux du jardin encore tout chevelus. Seules les pommes de terre, excellentes d'ailleurs, étaient des Roseval d'importation.

De la viande...J'ai longuement scruté la vitrine du rayon boucherie pour y subodorer, parmi des découpes hasardeuses (vive l'Ecole Française de découpe !), un beau morceau de plat de côtes, hélas désossé. Belle veine de gras transversale, jolies fibres.

Pourquoi Gribiche? Parce que sans doute je rêvais de tête de veau et qu'à défaut de tête de veau, j'ai décidé une potée sauce gribiche.

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Poireaux, navets

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Tagliatelles Carbonara

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Les écrivains, les peintres éprouvent parfois le vertige de la page, de la toile blanches. Pour ma part, j'éprouve parfois le vertige de l'assiette vide, posée sur une table de marbre:

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- Qu'est-ce qu'on pourrait bien manger de bon pour changer un peu du poisson, des viandes ?

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J'avais refait mon stock de pâtes Barilla, celles que je préfère entre toutes. Je suis devenu adepte de Barilla depuis que JP a eu la bonne idée de leur envoyer un appel de détresse, car nous étions en panne de pâtes Barilla au Jumbo de Setùbal.

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J'avais du bacon, des oeufs extra-frais, du parmesan vieux comme le monde, dur comme la pierre et le ciel s'était couvert.

J'ai dit pâtes! Mais comment? J'ai lorgné mes coulis de tomates de l'été, congelés en barquette pour redorer le soleil d'hiver. J'ai préféré attendre que la bise fût venue.

J'ai dit CARBONARA, me rappelant avec délices la première Carbonara de ma vie, dégustée à Nice, joyeusement arrosée de crème, dégoulinante même.

Mais les temps ont changé. J'en avais appris un peu sur la cuisine, suffisamment pour me dire que crème de Normandie et Italie ne vont pas bien ensemble.

Alors, j'ai joué simplissime, italienissime, basique et basilic, puisque ma terrasse en est fleurie.

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Tatin & taratata

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La tarte Tatin, j'adore ! Et pourtant, je me passe souvent de dessert. J'ai peu le bec sucré. Un morceau de roquefort, une grappe de raisin, une goutte de vin rouge et hop, j'ai dîné !

Mais la Tatin, là, je dois me violenter pour ne pas la liquider entière tant qu'elle est encore tiède.

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Tatin basque

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Lors de mon récent séjour au Pays basque, ce sont mes chers amis Claudine et François La Ferraille qui m'ont redonné le goût du dessert.

Ce goût, je l'avais amoindri, affadi par des siècles de vie barbare. Je venais de rater (encore) une tarte aux pommes juste avant mon départ.

Ta Tatin (genuine Tatin, canal historique) était une merveille! Et comme je t'avais promis, Claudine, de publier la tienne, la voici dans sa splendeur caramélisée.

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Tarte Tatin by Claudine

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Merci Claudine !

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La mienne, réalisée juste à mon retour en Alentejo, ne vaut pas la tienne, mais j'ai fait des progrès: grâce à toi!

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