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La tarte Tatin, j'adore ! Et pourtant, je me passe souvent de dessert. J'ai peu le bec sucré. Un morceau de roquefort, une grappe de raisin, une goutte de vin rouge et hop, j'ai dîné !
Mais la Tatin, là, je dois me violenter pour ne pas la liquider entière tant qu'elle est encore tiède.
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Tatin basque
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Lors de mon récent séjour au Pays basque, ce sont mes chers amis Claudine et François La Ferraille qui m'ont redonné le goût du dessert.
Ce goût, je l'avais amoindri, affadi par des siècles de vie barbare. Je venais de rater (encore) une tarte aux pommes juste avant mon départ.
Ta Tatin (genuine Tatin, canal historique) était une merveille! Et comme je t'avais promis, Claudine, de publier la tienne, la voici dans sa splendeur caramélisée.
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Tarte Tatin by Claudine
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Merci Claudine !
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La mienne, réalisée juste à mon retour en Alentejo, ne vaut pas la tienne, mais j'ai fait des progrès: grâce à toi!
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Tatin alentejane
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J'ai employé des pommes Fuji, à défaut de Bailleul, l'extraordinaire pomme normande que je regretterai toute ma vie. Pourquoi a-t-elle disparu? Fuji est japonaise, on s'en doute et elle est bien.
J'ai exhumé un moule en tôle mincelette très moche (il faudrait que je m'équipe), car je ne faisais que deux tartes (ratées) par an.
J'ai beurré grassement, à la Bocuse, le moule affreux. J'ai saupoudré de sucre de canne cristallisé. J'ai rempli le moule et j'ai commencé la cuisson, doucement sous une petite flamme, jusqu'à ce que les jus se soient fondus puis légèrement caramélisés.
J'ai alors enfourné à 200° pendant 15 minutes.
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J'ai recouvert les pommes et le moule avec la pâte et froncé comme j'ai pu. Il me semble que j'aurais pu être plus généreux en pommes.
J'ai enfourné de nouveau 15 minutes.
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Je suis content du résultat, car c'est la première fois que j'obtiens un caramel filant, non brûlé.
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Retour aux sources barbares
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La perspective de la tarte Tatin ne m'a pas dissuadé de reprendre mes vieilles manies barbares. Un Peixe Espada, ses éternels ingrédients ail, coriandre, huile d'olive, pomme de terre, salade.
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Et une tarte Tatin pour finir en beauté.
Une bonne marche à pied fut quand même indispensable. L'ail !
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Epilogue:
un couac dans le Bolero
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Dis-moi, Ciboure, la prochaine fois que je viendrai, fais un peu de ménage! C'est resté là pendant trois jours. Oui, oui, Monsieur Poulou, trois jours. Et peut-être que ça y est encore. Le pire est que cette splendide et emblématique demeure est devenue Office du Tourisme.
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Ravel est fâché!
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Je suis comme toi, la tatin c'est bon, mais je préfère de loin ce qui la précède.
Rédigé par : gracianne | 13/10/2006 à 21:17
Bravo JP, voilà comme on progresse : en drivant ses papilles pour les amener à apprécier ce vers quoi elles ne semblaient pas être portées.
Si je te dis qu'on peut faire des tartes "façon Tatin" (rendons aux demoiselles ce qui leur revient, après tout) avec des pêches (sublime, mais déconseillé aux débutants) ou en panachant pommes et questsches... Les tartes Tatin, c'est super, mais il faut apprivoiser moule, four et pâte. Et puis il faut de bonnes pommes (moi j'aime bien les belles de Boskoop).
Tu as raison pour la propreté à Ciboure : ça ne va pas du tout. Le père Ravel a de quoi être fâché.
Rédigé par : Phil' | 11/10/2006 à 00:54
Quelle belle tatin !
Rédigé par : Fabienne | 10/10/2006 à 20:26