aux folles herbettes du jardin:
cerfeuil, estragon, persil
et champignons
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Envie de poulet.
Les poulets de supermarché sont de deux types: un type ultra-concentrationnaire, poulet de QHS comme j'ai déjà dit avec véhémence dans Eloge de la Poule de Luxe, ou poulet Campestre, race indéterminée de gallinacé d'élevage intensif, soi-disant marcheur. Mais gros, trop gros pour deux convives. Nous n'allons tout de même pas nous farcir du poulet Champêtre toute la semaine. Lundi pattes et sot-l'y-laisse, mardi ailes, mercredi blancs (bof...), carcasse, jeudi parures, cou, vendredi croupion. Pouah !
En iconoclaste et en renégat, j'ai choisi la barquette de trois cuisses et pattes de poulet, en me disant qu'après tout, une incertitude de temps en temps ne risque pas de faire du mal.
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Préparation classique au pif
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J'ai en mémoire quelques réflexes issus de l'enseignement des grands maîtres: dorer sans brunir, utiliser du beurre clarifié auquel j'ajoute un peu d'huile d'olive (réflexe ibéro-alentejan), récupérer les précieux sucs, cuisson à point en mitonnage clos.
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La cocotte
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Une moyenne (pour deux) en acier chirurgical 18/10, fond épais, une merveille !
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Une petite noix de beurre clarifié et je mets à suer deux échalotes à feu très doux. Intermarché a été briefé. Nous aurons des échalotes en rayon dès la semaine prochaine. Se Deus quiser...
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Dans le même temps, une poêle, une grosse noix de beurre clarifié et un bon filet d'huile d'olive. Je mets les cuisses à sauter. Vigilance sur la température. Pas assez, ça bout, trop, ça crame. Les cuisses dorent. J'attends le beau blond, salage au sel fin recto verso, poivre au moulin et je réserve. Je jette le surplus de gras et je déglace avec un demi bouillon de poule en tablette. Le jus résiduel va dans la cocotte. J'y dépose les cuisses.
Je reprends la poêle encore toute chaude et j'y mets à suer des champignons de Paris émincés. Ah si j'avais des girolles sous la main! Mise en cocotte avec le reste. Et puis une ou deux branches d'estragon.
Le tout va mitonner vingt minutes. Court mouillement. Je n'ai pas les mots de JP pour dire combien ça emplit de bonheur et de sensualité au soulever du couvercle.
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Pendant ce temps, je prépare un riz caroline tout simple. Juste un rien collant.
A moment de servir, je réserve au chaud la viande et je mixe le jus composé de bouillon de poule, d'échalotes, de sucs de poulet, d'estragon, de champignons. Sauce suprême ! Le champignon fait la liaison. Bonne à napper !
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Je pourrais ajouter de la crème, si je voulais ! Mais c'est vous qui voyez!
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Je nappe sur assiette. Et c'est bon, je vous jure, surtout avec un bon pain. Je dis ça pour Gracianne qui me comprendra. Et pour tous les autres aussi.
Ne nous contentons jamais de pain ordinaire.
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Souvenez-vous: beau pain ne saurait mentir !
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Cerise sur le gâteau
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Des herbes folles. J'ai une jardinière où végètent de l'estragon et du cerfeuil trop serré. J'en profite pour démarier le cerfeuil nain. Je prépare une boule de persil frais, cerfeuil, estragon que je cisèle eu plus fin. Je panache sur assiette.
Choisissons aussi un bon vin. Pour moi, ce sera un blanc fruité qui va bien avec les arômes d'estragon.
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Il n'y a pas eu de restes !
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Beh, mon commentaire a disparu. Je l'ai mis il y a plusieurs jours.
Je disais grosso modo que les mots "aux folles herbettes du jardin" me mettait déjà à table.
Rédigé par : Mijo | 27/11/2006 à 07:55
Un vrai régal... mais comme je suis gourmande, j'ai rajouté une larme de crème et à la place du riz, petites grenailles sautées dans la graisse de canard, avec un tantinet de fleur de sel canard..... et il n'y a pas eu de restes !!!!
Rédigé par : Josy | 21/11/2006 à 14:18
Test
Rédigé par : JCP | 21/11/2006 à 14:02
C'est bien le genre de petites choses que l'on aime par chez moi aussi...! :-)
Rédigé par : Elvira | 20/11/2006 à 23:57
Comme je te comprends! Et le bonheur qui se repand dans la cuisine avec le fumet du poulet quand on souleve le couvercle, et les petites echalottes rissolees mais pas trop...Dans un style different de jp, tu sais trouver les mots. La seule difference dans le parfum tient au fait que j'utilise un melange de beurre sale et d'huile d'olive pour faire revenir le poulet. Ca sent les dimanches.
Rédigé par : Gracianne | 20/11/2006 à 13:01
Moi aussi, j'en suis venu aux cuisses, lassé de vaines carcasses peu réjoussantes.
Rédigé par : Phil' | 18/11/2006 à 19:21
iconoclaste, renégat, pifométrique
c'est donc la cuisse que tu préfères
et tu penses nous étonner...
quant à tes liens discutables suite au court mouillement des cuisses je ne dis rien
Rédigé par : jp | 18/11/2006 à 15:15