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C'est simple, 38°C sont annoncés pour aujourd'hui et la pression est basse: 1003 Hp...
Le bidule indique 30.6°C à l'abri à 13h. Tendance à la hausse marquée par une flèche ascendante. "Dry" est affiché en clair. Un smiley fait la gueule et une flèche descendante prédit encore de l'assèchement.
L'habitude fait qu'on va déguster vers les 19/20h où il fera encore 32 ou 33°C, présageant une nuit où le sommeil sera aléatoire jusqu'à l'aube, pour des raisons aussi que j'évoquerai plus loin.
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J'en ai conclu qu'il fallait déjeuner léger, peu, avec beaucoup d'eau fraîche. Léger, mais bon!
Doncques, ventrêche de thon, ratatouille décongelée encore bien froide, quelques brins de poivron vert, quelques tomatines du jardin pour faire joli et puis une neigeotte de Piment d'Espelette.
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Pour dîner, ce sera steack / haricots verts. Je ne serais pas surpris que cela vous étonne un soir de canicule. J'aurais tout aussi bien pu dire steack frites. En tout état de cause, on ne dormira pas.
Car c'est vendredi, jour où les Abrutis viennent biberonner au rade du coin après le turbin...Le cirque commence en général vers 23h. Si ça vous dit...Viendez. Y a de l'ambiance.
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La nuit ne sera sereine qu'à l'aube, lorsque les Abrutis, las de s'être empiffrés de bière et de mélanges shootants, rentreront enfin cuver au domicile paternel. Las d'avoir vomi sur les pavés immaculés, las aussi d'avoir fait hurler moteurs et pneus de leurs grosses caisses hypertunées. Dans le silence de la nuit retrouvé, il ne restera rien que des misérables reliefs: gobelets, canettes, clopes dans les bacs à fleurs. Et ça remettra ça samedi.
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Bref, ce sera steack et arrivera ce qui arrivera.
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N'empêche, c'est beau la nuit...Mais je hais les vendredis. C'est pourtant le jour du poisson. Mais trop chaud pour décoller la voiture qui fait ventouse bien à l'ombre sous les rares platanes de le ville. J'ai fait un tour au plus près, chez Rego, la poissonnerie où je ne mets pas les pieds et dont Goscinny et Uderzo se sont inspirés dans Asterix. Pas beau comme d'hab'. Yeux fatigués. Gros poissons sans tête déjà débités.
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"C'est beau une ville, la nuit"
Richard Bohringer
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Appendice
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J'occupe l'après-midi à vaquer. Je surfe. J'apprends avec ravissement que la Diva Nadine de Rothschild, toujours plus alerte d'esprit que jamais, vient d'inventer La Pince à Moules, destinée à consommer des moules sans s'en mettre plein les doigts. Et cela faisait vingt ans qu'elle y pensait.
Qu'en penses-tu, Patrick CdM, toi qui manges avec les doigts ? Etonnant, non?
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Saviez-vous que Brassens en a été amoureux dans les années cinquante? Pas de la pince, de Nadine quand elle était roturière. Il a écrit "Une Jolie Fleur" en souvenir d'elle. Et dans "Ricochets" on note ces vers pleins d'amertume:
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Elle me fit faux bond
Pour un vieux barbon
La petite ingrate,
Un crésus vivant
Détail aggravant
Sur la Rive Droite
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Dieu merci, Brassens n'eut plus rien à craindre d'elle. Car étant grand fumeur de bouffarde, imaginez un instant que Nadine, fort précoce, eût inventé la Pince à Pipe.
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Si la canicule a une vertu, c'est bein de te rendre l'air un rien bougonnant. J'adore.
Lors d'une de mes visites tu m'avais désigné ce rade infâme, point de ralliement des "patetas" (une des multiples versions portugaises du terme "abruti") du vendredi soir. Je le revois, bas de plafond (comme ses clients) presqu'aveugle et tenant davantage du garage que d'un bistrot, la vraie "taberna" moderne.
Par contre, j'ignorais qu'un imposteur de poissard (les poissonniers seront toujours quelque peu suspects en Alentejo intérieur) était installé dans ton quartier. Un poiscailleux chez les açougues, on n'a pas idée aussi...
Courage JCP septembre arrive.
Rédigé par : Phil' | 07/08/2007 à 03:35
Bon, je ne vais pas te surprendre, ici il pleut, de nouveau. C'etait trop beau.
Mais le weekend fut merveilleux, ensoleille et sans abrutis.
Cette Nadine quand meme, quel esprit!
Rédigé par : Gracianne | 06/08/2007 à 10:29
Si cela peut de réconforter, il fera cette après midi
par ici dans les 37 °!! Heureusement pas trop
"d'abrutis" dans le coin, la nuit. Je ne connaissais
pas ces vers "Ricochets" de Brassens.
Rédigé par : gabriella | 05/08/2007 à 08:59