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A Teresa O.
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Cela pourrait aussi s'intituler Saudade e elogio a cabeça de vitela
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Cherchez la tête de veau...
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T’en souviens-tu, mon âme savoyarde, de ces jours pas si anciens où tu achetais une tête de veau entière avec sa langue, sa cervelle et ses ris, chez ce tripier des arcades d’Annecy qui jouxtait une fameuse cave à fromages? Tripier, le beau métier ! Voilà peut-être sept ou huit ans que je n’ai pas goûté de tête de veau. J’en suis en manque.
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Cherchez la tête de veau
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A défaut de tête de veau, interdite d’importation et de vente au Portugal par « principe de précaution » (La Kreuzfeld-Jacob ne passera pas les Pyrénées), rien ne m’interdit la sauce gribiche, la divine mayonnaise « à tête de veau », émulsionnée à partir de jaunes d’œufs cuits durs, mais pas trop. C’est JP qui m’a remis la tête de veau en tête en me disant tout net :
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- Le pâtisson, tu le fais comme la tête de veau, avec une gribiche. Tu verras, c’est bon !
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JP, quand il dit "c'est bon", c'est bon. Pas besoin de superlatif.
Il me fournit en pâtissons, hélas pas en tête de veau, mais la gribiche m’a follement tenté.
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Cherchez la tête de veau
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Le pâtisson est cette espèce de courge en forme de calotte de curé de campagne. Don Camilo, Don Patillo Panzani en portaient eux aussi. Dommage qu’il n’existe pas, du moins à ma connaissance, de curés frères siamois, j’avais justement de quoi les coiffer.
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Pâtissons siamois
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Chantons mes frères:
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Anticléricaux fanatiques,
Gros mangeurs d’écclésiastiques,
Quand vous vous goinfrerez un plat
De cureton, je vous exhorte,
Camarades, à faire en sorte
Que ce ne soit pas celui-là
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Georges Brassens, « La Messe au pendu »
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Le pâtisson n’a pas de quoi faire déplacer des légions. Son intérieur, farci de pépins serrés, est très ferme, dense, banal, désespérément blanc. Une fois ôtés les pépins, on est en présence d'une sorte d'assiette creuse. On pourrait le farcir comme on farcit les courgettes. On y viendra peut-être.
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C’est une cucurbitacée (encore) assez neutre. D’où l’intérêt de la ravigoter avec des herbes du jardin, des cornichons et des câpres.
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Toujours obsédé par cette tête de veau cependant, l’idée m’est venue de cuire le pâtisson tronçonné dans un bouillon de langue de bœuf, avec quelques tranches. J’ai commencé par décongeler une portion. Ebullition, jet des pâtissons. Arrêt de la cuisson sur échantillon-test. Attention, féfo, fa brûle.
Récupération à l'écumoire, dressage sur assiette.
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Ce fut un régal et je gage que, de par le monde, sur le coup de 14 heures 30, bien peu de gourmands sacrifiaient à cette même préparation langue, pâtisson, gribiche. Et tandis qu’hélas, cinq bombes pétaient presque simultanément à Bengalore (Inde), pour des raisons qui échappent à la Raison, je faisais bombance de pâtissons sauce gribiche, content tout de même de t’avoir distraite, Teresa, de ce tumulte terroriste, par chat interposé.
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"Dans le coeur de chaque Français, il y a une tête de veau qui sommeille"
Mot faussement attribué à Jacques Chirac, grand amateur de tête de veau, lors d'une foire aux boeufs gras à Egletons, alors qu'il était ministre de l'agriculture.
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QUELQUES FEM'DU DE PÂQUES, JUSTE POUR REVEILLER UN PEU LES CONSCIENCES...:
La femme du mont valait rien...
La femme du maire de Vichy a un comportement déviant...
La femme du militaire astique l'habit de sortie de son mari...
La femme du Suisse fait des rations...
La femme du pétomane n'a pas de vent derrière...
La femme de l'électricien de Vire s'y connaît en douilles...
La femme de Balzac était honorée...
La femme de Patrick Dewaere, bonjour les dégâts...
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A VOUS....
Rédigé par : Jac | 13/04/2009 à 12:53
Poème surréaliste, mixage de bouts de recettes de Papote, première pression à froid, extraites de leurs sauces d'origine...
"Un klaxon hurle au poisson
C'est un péquin qui vous le dit
J'ai flambé au pastis d'Aubagne
Méfiez-vous des imitations
Dans le coeur de chaque Français,il y a une tête de veau qui sommeille
Exigez l'hameçon avant de choisir l'âme soeur
Une Volkswagen à la poursuite de pucerons motocyclistes
On est plus en sécurité sous les haricots, dit la laitue
Les frisées ne passeront pas!
Revenons quand même à nos salades
Pastèque,pâté de sanglier,figues sont les trois mamelles d'un auguste menu
Escargots,télé et corrida?
Fantaisie dînatoire en sol majeur pour bêtes à cornes et tube cathodique!
Deux jeunes rascasses et une vieille?
La diagonale du radis!
La raie débitée en demi croix de Malte
Est un mystère, une raie du mardi
Quand j'en ai assez de faire des coulis,je fais des ratatouilles
Ah!Parmentier de boudin arrangé à l'oignon doux relevé et sa salade coquine!
O! Irresistible ascension du haricot!
Escargot,télé et corrida
Les frisées ne passeront pas!
Le boudin est légionnaire
Mais le pâtisson n'a pas de quoi faire déplacer des légions
Une accorte jeune fille vous sourit
C'est la stratégie du concombre
Un jour à choucroute
A cucurbites dans le potage
Pour les beaux yeux d'une dorade olympique
Rédigé par : jac | 31/07/2008 à 12:05
Pas de tête de veau au Portugal, pas de fraise (de veau, encore) en France, quelle barbe...
Rédigé par : Phil' | 31/07/2008 à 04:51
ha quelle belle note,
et alors le coup de la langue de bœuf, et de son bouillon
ça me la coupe
bien sur elle donne le gout
c'est l'oeuf de Colomb ta recette
bien vu JC
tu as du te régaler
le pâtisson, il y a la croque des cartilages de veau et le fondant de la joue
c'est très fort une note comme ça
ça te rendrait chiraquien
c'est tout dire
dans chaque tête de veau il y a un chiraquien qui sommeille
ce matin il y avait un petit beau qui jouait avec des oiseaux dan le champs au dessus
irrésistiblement j'ai pensé aux pâtissons
à la gribiche
tiens,
je vais te publier une autre recette incroyable de patisson
rien que pour nous
le patisson à la sauge à l'aïoli
c'est à tomber
boum
Rédigé par : jp | 28/07/2008 à 22:28
Relisons ce joli poème de Jacques Prévert...:
Je suis allé au marché aux oiseaux
Et j'ai acheté des oiseaux
Pour toi
mon amour
Je suis allé au marché aux commentaires
Et j'ai acheté des phrases
Pour toi
mon amour
Lavande sur des cucurbites dans le potage,
Phil sur élégie à une tête de veau,
Chat bleu sur stratégie du concombre,
Jac sur jambon nouilles,
Jp sur dorade olympique,
Clinton sur agneau feuilleté et autres gâteries,
Vierge folle ,allons aux asperges,
Gâteau Azul sur un jour à choucroute,
Kali Fourchon sur maquereau comme autrefois,
Calot Fourché sur boudin légionnaire,
Bronchite sur salade de tout,
Cathare sur mine de rien...
Rédigé par : jac | 28/07/2008 à 09:17
Bombes à Bangalore...
"Et si le ciel était vide?
Et si ce n'était que le plaisir de zigouiller?" Bien dit Souchon.
Rimbaud, encore lui, avait vu juste, lui aussi, en 1870...:
"Tandis qu'une folie épouvantable, broie
Et fait de cent milliers d'hommes un tas fumant;
- Pauvres morts!dans l'été, dans l'herbe,dans ta joie,
Nature!ô toi qui fis ces hommes saintement!...-
-Il est un Dieu qui rit aux nappes damassées
Des autels, à l'encens, aux grands calices d'or;
Qui dans le bercement des hosannah s'endort,
Et se réveille, quand des mères, ramassées
Dans l'angoisse, et pleurant sous leur vieux bonnet noir
Lui donnent un gros sou lié dans un mouchoir! "
Que faire?
Manger du poisson comme JCP, rire des cucurbites relevées, et des pâtissons sauce gribiche. Et puis, compatissons car c'est en pâtissant qu'on devient pâtisson.
Rédigé par : jac | 27/07/2008 à 09:33
Ah bon ! je m'imaginais qu'il y avait des têtes de veau cachées sous les "bonnets d'évêque"...
Donc, comme dirait l'ami JAC, cherchez la tête (de veau) vous trouverez le pot (-imarron). Oui, bon, je sais, j'essaierai de faire mieux la prochaine fois.
Rédigé par : Phil' | 26/07/2008 à 03:19