3 – Amour paternel
Qu’il habite en Suisse, au
Pays Basque ou au Portugal, Jean-Claude vit loin de ses trois enfants. Il ne
les porte pas moins dans son cœur de père attentionné et m’en parle souvent
avec émotion et tendresse :
8 novembre 2006 : « Pour
ton fils Samuel, son attirance précoce pour l’animation 3D me semble un bon
signe. Christophe a eu la même révélation au même âge, me chipant des blocs
entiers de Post-it pour en faire du dessin animé ».
Petit clin d’œil indulgent
et aimant pour le jeune pillard talentueux…
20 novembre 2006 : « Belém,
j’ai rendez-vous avec Pascal, mon fils aîné, samedi matin. Devant le Museu
da Marinha, justement là où nous nous sommes retrouvés, mon Daniel. Il
vient passer un week-end à Lisboa. Enfin, mes trois enfants auront connu le
Portugal ! Je suis ravi. Il y aura du fado dans l’air ! »
Heureux père ! On
mesure bien l’importance qu’il attache à la visite de ses trois enfants.
Heureux cousin Chedozot qui a droit au possessif affectueux : mon
Daniel.
4 décembre 2006 : « Nous
avons passé des moments délicieux avec Pascal, l’autre fim de semana.
Mon ami l’Amiral nous chaperonnait et nous a dégotté un fameux repaire de fado
amateur qui n’est fréquenté que par des Lisboètes. Pascal était enchanté. En
trois jours, il a littéralement absorbé Lisboa, se promettant d’y revenir.»
Pascal est effectivement
revenu en 2008. Jean-Claude me l’écrit le 15 août 2008 :
15 août 2008 : « J’ai
passé ici le plus bel été de ma vie. J’ai eu la visite de Pascal, j’attends
celle d’Isabelle. Une amie est passée. Le ciel est toujours bleu et mon
jardinet prospère. What else ? »
Ce message est particulièrement
émouvant quand on connaît la suite, dix semaines plus tard… Mais il est aussi
rassérénant : « J’ai passé ici le plus bel été de ma vie ».
Que demander de plus ? Après ça, il n’y a plus qu’à faire tomber le rideau
pour se retirer en beauté. Et pourquoi tant de joie ? Parce que Pascal est
venu et Isabelle va venir…C’est bien qu’elle ait été là.
10 septembre 2008 : « Pascal
est enfin heureux depuis trois ans et c’est bien cela qui compte ».
En peu de mots,
Jean-Claude exprime avec force son amour paternel et délivre un dernier
message: ce qui compte, c’est le bonheur de Pascal.
Pour terminer sur ce
chapitre, j’avais retrouvé et envoyé à Jean-Claude une vieille et médiocre
photo Polaroïd où il était entouré de ses parents et de ses enfants. Il me répond
avec ses commentaires le 2 mars 2007 :
2 mars 2007 : « Merci
pour la photo sur laquelle je me perds en conjectures. Quatre bougies, mais de
quel anniversaire s’agissait-il ? J’ai toujours cette chemise verte, très élimée
au col. Je pense que mes jumeaux avaient seize ou dix-sept ans et Pascal 22. Ce
devait être en 87 ou 88. Lucullus s’est fait éclipser sur la photo au bénéfice
de Simone, ça m’a étonné de lui. »
(Pascal, Simone, Jean-Claude, Lucien, Isabelle,
Christophe au premier plan)
Et pour finir, un élégant
coup de chapeau à la mère de ses enfants :
28 avril 2008 : « J’ai
la plus grande reconnaissance pour Janine qui, une fois notre gué-guerre passée,
n’a jamais démoli son ex-mari auprès de nos enfants et a courtoisement salué
mes femmes successives ».
J’aimerais bien pouvoir en
dire autant ! Bravo, Janine !
(Jean-Claude, Janine et je crois : Valérie)
Oui, mon Cocode, fils, frère
ou père, tu étais avant tout un HUMAIN.
Daniel Bas
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