Je garde précieusement les derniers échanges de messages entre mon frère et moi. Ils datent du milieu octobre 2008.
« …J'ai déjeuné avec un humain. Il est couvreur. On a parlé de toit.
Il a quitté la maison à l'instant. On se retrouve dimanche et reste quelques jours.
Pas de pot, il pleuvait comme vache qui rit. »
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A propos d’une bataille de saucisses de Strasbourg improvisée un soir de folie chez nous, il me répondait :
« Kolossales Wurstwurfkriegspiel *!
Je ne puis qu'approuver. Normal. Quand la mère coiffe, les souris lancent. Et le père, qu'a oublié d'être vieux déjà quand qu'il était jeune, a bien fait.
On ne joue certes pas avec la nourriture, mais seulement avec la nourriture de bon aloi.
Ces saucisses dont s'agit sont la honte de la charcuterie strasbourgeoise qui ne tolère en ses divines choucroutes que les chaircuiteries loyales et marchandes d' artisans, de syndicats, de guildes et de compagnonnage.
Sus aux saucisses de gagneurs de sous, de philistins, d'épiciers en réseau !
N'empêche, si tu me trouvais un jour de la saucisse de veau et des rösti, une Montbéliard, une Morteau, une Toulousaine sur canapé de cassoulet, une Francfort sans colorants ni émulsifiant, je serais le plus heureux des hommes.
Car j'aime le jambon et la saucisse !
A ce propos, un certain Pierre Laguilhon, officiant à Benejacq (64800), confit dans la graisse d'oie des saucisses qui ne contiennent que:
Gras et maigre de porc
Graisse de canard
Sel, poivre
A ne surtout pas jeter à la teste ! »
(* Jeu de bataille de lancement de saucisses, en allemand)
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25 octobre 2008 :
« Christian vient de repartir à l'instant. On s'était pourtant dit hier soir qu'on s'épargnerait les mouchoirs de Cholet et les larmes, mais quand on s'est embrassés, ça vibrait dans les bretelles...
On a extrait de la vase des souvenirs et des impressions que nous n'aurions jamais pu extraire ou même soupçonner, car le stimulus est fort. On a revécu les années 50 comme si on y était encore, rebu des coups à la Cahotte, Chez Georges, au Bouvreuil. Et bien sûr, tu étais dans le coup, à la fin.
On a aussi vécu une petite semaine alentejane dans sa simplicité biblique et lorgné quelques beaux culs, juste pour le fun et pour nous prouver que nous étions encore de grands ados.
Magnifiques retrouvailles du vrai et au fond, du seul ami. Merci pour ton coup de main psychologique.
Sometimes I feel, like a motherless child. J'ai un peu le blues. »
C'est Vendredi 12 AVRIL 2.013,en repassant sur Popote Papote, je pense toujours la même chose .
Jean Claude ,au volant ,prêt au départ pour son retour au PORTUGAL,me lance à jamais, son petit sourire narquois ... et son regard intense ...
Nostalgie d'un matin d'Avril 2.013...
QUIQUINE .
Rédigé par : PAULUS PETIT JACQUELINE | 12/04/2013 à 05:29
Je pense les mêmes choses, Jacqueline...
Rédigé par : jac | 12/02/2013 à 17:04
Chacun pense:Vivement qu'on se retrouve...mais nous reverrons nous ?
Dans l'ordre des choses,étant donné mon droit d'ainesse,je n'imaginais pas la suite ...
impensable.
Tu nous manques JCP.
Quiquine .
Rédigé par : PAULUS PETIT JACQUELINE | 12/02/2013 à 16:19
Lorsque Christian est reparti,Jean Claude m'a appelée,encore tourneboulé de son départ!!!Il est des moments,lorsque on se quitte de savoir que ce sera la toute dernière fois .
C'est l'impression ressentie la toute dernière fois ,sur la place de ma Résidence .
Des regards intenses,chacun pense la même chose et il est très difficile de se dire adieu.
Quiquine.
Rédigé par : PAULUS PETIT JACQUELINE | 28/10/2012 à 08:57