C'était le temps où il pleuvait des hallebardes de commentaires, gais, impertinents, frondeurs, où les jeux de mots fusaient dans tous les sens.
Mais grâce à une poignée d'irréductibles le blog est toujours là. Bien là. Le nombre de lecteurs que je vais annoncer bientôt en surprendra plus d'un.
Daniel, Phil, Jutta, Valérie, Pen Prad et j'en oublie...ON A BIEN FAIT !
" Avec toi, JCP, il y a toujours des surprises : le lecteur se
concentre tout d'abord sur le chou -fleur mais soudain il a droit à des traits
étonnants, voire poétiques à la Jacques Prévert, sur les limaces ou les
escargots ..."L'escargot...son élégance foraine de voyager en
mobilhome" ..."La limace qui dort toute nue et qui n'a pas de
culotte...".
Tes textes se lisent "sans se prendre le chou " mais se dégustent
sans modération.
Ils ont tout pour plaire (couleurs, humour, photos, métaphores surprenantes, allusions
historiques , littéraires, goût de la provocation ).
Ils mettent en appétit et en appétit d'écrire...
* Ca dérape, ça dérape, ça part en vrille .Surtout JP ...Revenons sains et
saufs jusque'z au porc . Mais le plus fautif c'est JCP, grand chahuteur au
lycée, semeur de désordre mais...discret, laissant le soin aux autres
d'achever en beauté les "pistes de travail" sur lesquelles il a osé
les lancer...
Mais quel bonheur ces réactions qui partent dans tous les sens !!! Quel
antalgique !!!
* A force de voyager dans un monde où l'on ne parle plus qu'anglais et où les
érudits de Grèce, du Liban, de Syrie, d'Egypte ne sont plus que souvenir
lointain d'un âge d'or francophone, notre JAC, voyageur infatigable, est devenu
bon en anglais. Pas comme son frère qui ahane toujours sur sa copie, le
Harrap's coincé entre les genoux, mais dont le tailleur est encore riche, en
dépit des effondrements de cours qui affectent les bourses de la planète.
* Pour commencer , le boudin du légionnaire, ensuite une pizza ...polymorflée ,
enfin une rascasse à sec ! Attention, mon frère , c'est un violent ...Faut pas
le chercher..!
* Ah, Sire Lusitanien
Votre prose nous a comblés
Vous méritez, Oh combien !
D'être récompensé
En ce jour solennel,
Du prix Vermicell....
* Cliquez,cliquez votre jeunesse :
Comme à cette fleur , la vieillesse
Fera ternir votre beauté.
* Mille excuses, Sire pour ce doublon
Pourtant, une fois sur le mulot, cliqué, avons !
* Attention, frère, que tous les brèche-dents, plaisants rousseaux, galliers,
averlans, limes
sourdes,fainéants,friandeaux,bustarins,talvassiers,rien-ne-vaut,rustres,chalands,happe-lopins,traîne-gaines,gentils
floquets , copieux, landores, malotrus, dendins, baugears,
tézés, gaubregeux, goguelus, claquedents, bouviers d'étrons et autres tels
épithètes diffamatoires ne viennent point copier tes belles fouaces et y
ajouter force sauces des Indes au goust sucré. Pour mieulx esbaudir ses
esperitz animaulx, n'est rien de tel que belles charbonnades, beaulx jambons,
belles cabirotades et forces soupes de prime.
Mouillettes et oeuf réjouissent le cueur.
C'estoyt aultre fois pitance de roy.
* Ne coupons pas le fil, PHIL...
A bientôt sur "Popote", en aparté ou en Alentejo.
Voilà des échanges qui réconfortent.
Merci, çok mersi
* Voilà...On y vient..Je savais qu'une telle demande arriverait un jour. La
pizza turque...Ca c'est quelque chose! Rien à voir avec l'italienne. N'est-ce
pas ce qu'on appelle "ekmek pide"? Faudrait peut-être voir avec PHIL
qui ne manquera pas de vous lire. Je pense que la pâte est la même mais
qu'est-ce qu'ils mettent dessus?
Bonne question. Merci de l'avoir posée...Alors? Où peut-on trouver des bouquins
de cuisine turque?
* Merhaba puisque le ton est à la turque sur ce blogue, ben 19 j'habite à
RENNES et je cherche des recettes de pizzas depuis longtemps, la tienne à l'air
pas mal ! j'en ai raté beaucoup pour des raisons diverses.. entre autres de
cuisson! quel type de four utilises-tu? Et tant qu'on y est, connais-tu la
composition épicée de la garnison des pizzas turques? Merci de me répondre, je
repasserai... félicitation pour ton oeuvre!
* Merhaba, JAC effendi, türkçe bilmiyorum. Le maître de ces lieux t'en aura
sans doute expliqué la raison. Disons que... "ögretmen kitaplari
topladi" (le prof avait ramassé les livres) en quelque sorte.
Je comprends ton affection pour tout ça, Istanbul, la cuisine. Je comprends
aussi que tu aimes le kazandibi (ça signifierait voie lactée). En fait, c'est
un riz au lait (entier) qui doit attacher au fond du chaudron traditionnel où
il était préparé. Il se découpe en lanières en raclant le fond du récipient de
cuisson à l'aide d'une spatule métallique. C'est tout ce que j'en sais, car la
recette m'est inconnue. Ce ne doit pas être un dessert qu'on prépare chez soi,
c'est plutôt typique des spécialités vendues dans ces échoppes hors d'âge dont
tu dois te souvenir). En tout cas, c'est vraiment ottoman, voilà pourquoi tu
n'en n'a pas trouvé ailleurs au Moyen-Orient.
"Afiyet olsun" et tous mes compliments, cher JAC.
* C'est un cadeau que tu me fais de me replonger 40 ans
en arrière.
Toi, tu es un HUMAIN . PHIL, merhaba ! Türkçe biliyormusun ?
Ben 40 sene önce, bir az türkçe ögendim, fakat çok onuttum.
Je connaîs le su muhallebisi, le summum du tatli .
En 1969, j'allais tous les jours manger ces délices près du Kapali çarshesi à
Istanbul, il me semble, pas loin de la grand-poste...Dans la grande montée en
S qui part de la gare . Mais le fin du fin pour moi, c'était le kazandibe. Qu'en
penses-tu ?
Je l'ai recherché par la suite, en Allemagne, en Arabie, sans succès.
Connais-tu la recette ?
Tu connais Bakirköy, Büyük çekmece, Aksaray?
* réponse à JAC :
A propos de desserts ottomans je conseille aussi l'acmé des "tatli"
(douceurs) qui est une sorte de mirage comestible : le "su
muhallebisi" (ou flan à l'eau). C'est le moins sucré, je crois.
On dirait une grosse goutte de rosée nacrée saupoudrée de sucre glace et
arrosée d'eau de rose. Subtil et rare !
* Oui, Phil, le pain turc ...C'est quelque chose ! Ekmek, ekmek pide ... avec
du penir.
Et les desserts ...les sütlaç, kazandibe, keshkül (je ne sais pas faire le S
cédille).Mon frère gagnerait beaucoup à se pencher sur la cuisine turque.
* Une pâte fine, fine, craquante, savoureuse et de la roquette avec un trait
d'huile d'olive
une perfection, merci de me remémorer ce moment- là.
A Reggioet où trouves- tu de la levure
fraîche du boulanger ici ???
* Photos et
texte remarquables. On en apprend tous les jours dans l'océan Indien. Mon
entourage se bouscule pour voir la bête. On sent l'iode d'ici.
Mon frère, anatife normand de souche et du pays de Caux, né Scorpion, ascendant
pince sans rire, devenu Poisson en Lusitanie, friand de pouce-pieds et non plus
de tire-fesses.
Vu d'avion ces étranges mollusques font penser à un abattage de verges
d'éléphants trempées dans le varech, mais j'y vois aussi, comme certains, les
bas résille abandonnés sur un canapé. Etonnant.
Rédigé par:
Jac | 29/06/2008 at 06:15
* Ouh-là, mais
elles sont hors de portée pour la bourse de simples mortels, vos bébêtes-là !
Avec les piballes-civelles (et le caviar d'esturgeon) c'est ce qu'il y a de
plus outrageusement hors-de-prix parmi les fruits de mer et autres delikatessen
van der zee.
Insurpassablement iodé, dis-tu ? En est-tu sûr ? Dans le Midi nous avons ce que
nous appelons les "violets" (alias "le viagra de la mer")
qui est déjà trrrès fort.
Rédigé par:
Phil' | 28/06/2008 at 21:31
* C'est drôle,
ces pousses pied me font aussi penser aussi à un repas des temps bénis du
paléolithique.
Peut être avaient-ils, à cette heureuse époque de bonheur permanent et de
tables merveilleuses, trouvé des recettes élaborées (verrine de percebes cuits
à la cendre et sa fine mousse d’algues braisées) peut être en nous voyant du
fond des âges disent-ils que leurs lointains descendants simplifient à
outrance… comment savoir ?
Rédigé par:
jp | 28/06/2008 at 11:08
* Anatife de
mon coeur!
J'adore. Je crois bien que je tiens cela de ma grand'mère bellisloise. Quels
apéros nous avons faits autour d'Albert (voir ici http://julieetauguste.free.fr/albert/index.html). Malheureusement, nous n'en avons
point en Normandie!
Rédigé par: Pen Prad | 27/06/2008
at 15:33
Voila des commentaires qui se passent de commentaires...
JAC, le 16 avril 2009
Tout est bon à manger sur Popote, mais personne n'a encore insisté sur la succulence des titres de JCP. Il y en a pour tous les goûts!
Le premier qui nous vienne à l'esprit pourrait être une fable de La Fontaine:" La Morue et la Chasse d'Eau" du 11-02-07. Et celle-ci: "Deux jeunes rascasses et une vieille". Viennent ensuite de véritables titres de comédies italiennes dans la veine d'Ettore Scola: "Escargots, télé et corrida", ou "la stratégie du concombre".
"Gribiche, quand tu nous tiens" (22-10-06), est peut-être le titre d'une chanson de Carla Bruni, en hommage à son mari.
Quant à "Artichoke Party en Alentejo", il y a là sans doute des réminiscences de films classés X.
"Maquereau à deux balles" est un film sur la Mafia, tourné en Sicile. "Merlu gueule d'acier" est , de toute évidence, une allusion à Pépé le Moko.
Les puristes trouvent des souvenirs d'enfance en Normandie, dans le pays de Caux (Bacqueville) dans le titre "Tiens, voilà la plie". (Mon frère parlait de moins en moins le patois: il y mélangeait du basque et du genevois, voire des expressions créoles de la Réunion).
Parlons peinture. Sa culture est immense. "Frisée aux lardons" est un hommage aux nus de Modigliani. "Sole Picasso" veut tout dire.
La musique est toujours présente chez lui: "Variations sur Sardines et Tomates" est un concerto en sole majeure....
Son goût immodéré pour l'armée se lit dans le titre "Boudin du légionnaire".
Côté proverbe, il est encore présent: "Poncire de Collioure, agrume rare"
Côté Verts, un titre spécialement conçu pour le maire de Bègles:"Cuisines de ma mer".
Tous ces titres polymorphes sont aussi polysémiques. Ils sont l'oeuvre d'un voyant, d'un photographe concis et les témoins précieux d'une époque qui tend à s'éteindre: celle de l'opulence sur le plan artistique.